Été 2022 – Brandon Ballengée

BRANDON BALLENGÉE

 

Exposition reportée en 2022

 

Love Motel for Insects- Anax Junius Variation, installé au Smithsonian National Zoological Park, Washington, DC, USA, 2012. Photo by Lindsay Wallace.

 

Je me préoccupe des communautés humaines et non humaines affectées par les changements climatiques et autres impacts écologiques de l’Anthropocène. Les problèmes environnementaux d’aujourd’hui sont d’une ampleur et d’une complexité mondiales. Pour faire face à ces enjeux, nous avons besoin de la créativité des artistes, des scientifiques et de ceux qui se concentrent sur d’autres disciplines pour relever avec créativité les défis auxquels nous et d’autres espèces sommes actuellement confrontés.

Pour mes projets, je collabore avec diverses communautés de divers groupes d’âge, des spécialistes (en art et en science) et des locaux pour créer des œuvres transdisciplinaires à travers des programmes scientifiques participatifs qui débouchent sur des actions et des installations. Ces travaux font l’objet de recherches collectives menées par des groupes interdisciplinaires et sont souvent construits physiquement à partir de matériaux biologiques et autres collectés localement.

L’objectif sous-jacent est d’accroître la compréhension des problèmes environnementaux localisés tout en étant conscient que chacun d’entre nous, en tant qu’individu, a un impact et peut faire une différence dans notre environnement global. (Brandon Ballengée)

 

Eco-actions à Yorkshire Sculpture Park, Wakefield, UK, 2008. Photo by Jonty Wilde

 

Depuis plus de vingt ans, Brandon Ballengée, artiste, biologiste et militant écologiste américain entend combler le fossé entre l’art et la science. Ses recherches scientifiques et écologiques sur le terrain et en laboratoire sont le terreau d’une œuvre protéiforme qui fait souvent écho à l’histoire et aux techniques de représentation issues du champ de l’art. Son travail est diffusé au sein de la communauté scientifique mais également exposé dans de nombreuses institutions culturelles à travers le monde. En utilisant une pluralité de médiums l’artiste déjoue les règles de l’espace muséal, environnement statique et maîtrisé, par l’implantation de structures organiques qui reflètent le chaos inhérent aux processus d’évolution et à ce que nous avons pris pour habitude de nommer « nature ». Cette exposition présentera le travail d’un artiste inspiré par l’étude de la biodiversité, inquiet du changement climatique et du déclin accéléré des espèces. Elle s’inscrira dans un questionnement des règles muséales qui rejoint la transversalité des approches défendue par le Cairn (et le Musée Gassendi).
En Louisiane où il réside, Brandon Ballengée mène des «éco-actions» hybridant pratiques artistiques et sciences participatives afin de resensibiliser aux écosystèmes à travers des recherches de terrain. Son attention privilégie l’expérience directe du monde biologique, il étudie et observe amphibiens, oiseaux, poissons et insectes qui évoluent en milieu naturel ou artificiel. Des enquêtes qui permettent à ce bio-artiste de dresser un état des lieux de l’état de santé de nos écosystèmes.

 

 

Brandon Ballengée
The Frameworks of Absence, 2015
Installation view at The Armory Show
Photo: Casey Dorobek
Courtesy of Ronald Feldman Fine Arts, New York

 

Brandon Ballengée est né en 1974. Il vit et travaille en Louisiane et est l’un des représentants du mouvement international des arts écologiques. Depuis 1996, l’un de ses principaux centres d’étude est l’apparition de malformations du développement et le déclin des populations d’amphibiens. Actuellement chercheur postdoctoral au Département des sciences biologiques de l’Université de l’État de Louisiane, il étudie l’impact sur les poissons de la marée noire de 2010 (Deepwater Horizon) dans le golfe du Mexique. Ce projet intitulé Crude Life Portable Museum est subventionné par la National Academies Keck Futures Initiative (NAKFI) et par la National Academies of Sciences, Engineering and Medicine.
Les œuvres de Ballengée ont déjà été exposées aux États-Unis et dans plus de 20 pays, dont le Canada, l’Argentine, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, la Slovénie, la Russie, l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et l’Australie.

En France son travail a été montré en 2013 au Château de Chamarande (Essonne). Une rétrospective autour de son œuvre a été inaugurée à l’automne 2016 au Musée d’art de l’Université du Wyoming (Laramie). Plusieurs articles lui ont été consacrés dans des publications américaines et sur le plan national, dont ARTnews, Art in America, The New York Times, New Yorker, The New York Times Magazine (USA), Beaux Arts, Billebaude, Liberation, L’Oeil (France), Greenpeace Magazin (Allemagne), The Observer, The Guardian, BBC News (Angleterre), D’Ars, Domenica, Il Venerdi (Italie), SNACKS (Chine), The Sunday Guardian : New Dehli (Inde) et autres.