1er avril - 2 juillet 2023

FR

Hamish Fulton, artiste majeur de la scène internationale, développe une œuvre radicale, audacieuse et engagée, dont la marche à pied est la spécialité depuis 50 ans.

En écho à la présence à Digne de la maison où vécut et écrivit l’autrice et exploratrice Alexandra David-Neel – première femme occidentale à entrer à Lhassa en 1924 – Hamish Fulton présente sa première exposition consacrée à cette région du monde. À partir de trois de ses marches artistiques dans l’Himalaya (en 2000, 2007 et 2011), Fulton crée un ensemble d’oeuvres à connotation clairement politique. Il observe la situation du Tibet sur laquelle il a décidé de prendre position.

Sous le titre TIBETAN KORA, les oeuvres font allusion à la kora – le rite consistant à une déambulation circulaire autour d’un site sacré à pied ou par la prostration du corps. La kora est un moyen d’accumuler du mérite et de se purifier pour les tibétains. Chez Hamish Fulton, la kora est transposée comme marche artistique et activité réflexive qui pose la question du sens et de la portée des valeurs humaines. Cette exposition inédite nous invite à passer d’une attitude contemplative de la culture tibétaine à une compréhension de la situation d’urgence dans laquelle elle se trouve.

L’exposition TIBETAN KORA est rendue possible grâce à l’invitation du FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur de consacrer à Hamish Fulton une exposition majeure dans le cadre de son quarantième anniversaire.

EN

Hamish Fulton is a major international artist who has made commitment to specializing in walking art for 50 years.

Echoing the presence in Digne of the house where lived and wrote the explorer and writer Alexandra David-Neel, first Western lady to ever enter Lhassa in 1924, Hamish Fulton presents his first exhibition devoted to this part of the world. Out of three of his artistic walks in the Himalayan Mountains (in 2000, 2007 and 2011), Fulton creates a series of engaged works. He observes the situation in Tibet, for which he decided to take a stand. 

Under the title TIBETAN KORA, the works allude to the kora, the Tibetan pilgrimage rite of making a circumambulation around a sacred site on foot or by repeatedly prostrating oneself as a means of accumulating merit and purification. However, in Hamish Fulton’s work, the kora is transposed into the arena of political action, an artistic walk questioning the sense and scope of our human values. This unique exhibition invtes viewers to transit from a contemplative attitude of the Tibetan culture to an understanding of the urgent political situation in which it finds itself.

21 juillet - 30 octobre 2022

« Nous montons la garde sur des oeuvres d’art, mais les espèces représentant les oeuvres des éternités sont volées sous nos yeux »

Aldo Leopold

Brandon Ballengée est né en 1974 à Sandusky, Ohio et vit à Arnaudville, Louisiane, aux États-Unis. Artiste et biologiste, les passerelles esthétiques et cognitives communes à ses deux disciplines nourrissent plusieurs projets de sensibilisation à la préservation de notre environnement et nous invitent à agir. Dans le cadre de sa résidence au Cairn, l’artiste conçoit une exposition et des éco-actions en lien avec le monde évanescent et chaque jour plus menacé des arthropodes sous le prisme des papillons. En effet, remarqués en Europe pour leur diversité ou leur rareté, les papillons bas-alpins, avec leurs cortèges de couleurs et de formes, sont l’étendard silencieux d’un phénomène mondial : le déclin sidérant des populations d’insectes. Décrite par certains scientifiques comme une « apocalypse », celle-ci n’épargne pas les territoires préservés. Entre 70% et 90%de la population d’insectes a disparu des environs de Digne en l’espace de ces vingts dernières années. Destruction des habitats, utilisation cumulée de produits agro-chimiques ne connaissant plus de frontières et délitement constant des liens qui nous unissent à la nature, Brandon Ballengée utilise l’art pour nous interpeler sans ambiguïté sur notre situation actuelle, sans pour autant pour porter de jugement. Son travail sollicite au contraire notre capacité à prendre conscience de ce qui nous entoure, afin de l’aimer pour ensuite agir. Entre art et science, Brandon Ballengée consacre une partie de son exposition à donner des exemples précis d’actions à mener pour créer de nouveaux environnements résilients pour la faune et la flore locale. Nous pouvons tous avoir un impact si nous créons du lien : To Love is to Act.

Ilana Halperin, née à New-York City en 1973, est une artiste vivant et travaillant entre Glasgow et l’Île de Bute, en Écosse. Son œuvre singulière, inspirée par la géologie, motive le Cairn à lui proposer une résidence à Digne-les-bains, afin d’étudier au plus près l’histoire géologique exceptionnelle du Géoparc de Haute Provence.

Pour son exposition, l’artiste introduit la figure des Pénitents des Mées, traçant un parallèle entre ces géants de poudingue, roche agglomérant des galets d’origines variées, et sa manière d’associer récits géologiques et intimes. Combinant différentes techniques - tissages, aquarelles, installations, archives, textes et ready-made -, Halperin crée une œuvre conçue en réponse à son temps de recherche pass au sein du Géoparc. Ainsi, plusieurs échelles géologiques du Temps se frôlent subtilement. L’animal, le végétal, le minéral forment une continuité. Tel un album de famille, Ilana Halperin, par une savante mise en scène, révèle notre étonnante parenté à notre environnement, dont la géologie est le fondement.

Projection et présentation de l'oeuvre de Laura Pugno

En présence de l'artiste et de la commissaire Francesca Comisso (a.titolo)

Création sonore : Magda Dozd

Photographie : Daniele Alef Grillo

Over Time est le titre d'une oeuvre de l'artiste Laura Pugno, produite par a.titolo et curatée par Andrea Lerda. Présentée dans plusieurs lieux d'art en France et en Italie avec la perspective d'échanges avec les publics, cette installation vidéo à trois canaux interroge la relation entre les humains et leur environnement naturel. Laura Pugno, qui a toujours placé  ce thème  au centre de ses recherches, a été  récompensée à la 9e édition de l'Italian Council (2020) avec le soutien du Ministère italien de la Culture et de la Direction Générale de la Créativité Contemporaine. L’artiste nous offre un regard sur la neige, matériau à la fois puissant et vulnérable, qui conditionne les climats, les systèmes de vie et les économies.
Situé près de la haute montagne, le Cairn , avec son histoire d'art expérimental dans la Nature, accueille le duo d'artiste et de commissaire d'exposition pour la présentation de ce projet.

Entrée libre - pass sanitaire non-exigé

En repérage à Digne-les-bains depuis le 11 octobre 2021

Artiste, lithophile and volcanologue amateur, Ilana Halperin nous rappelle que la matière minérale n’est pas condamnée à nous laisser de marbre. Poreuse, intimement liée à notre échelle physique comme temporelle, elle traverse notre culture et nos représentations humaines, sinon «terriennes», comme marqueur incontournable de notre identité : qui sommes-nous ? d’où sommes-nous ? comment le montrons-nous ?

En associant récits personnels et discours scientifique, l’artiste révèle de nombreuses affinités cognitives, affectives et plastiques qui font de « l’inerte » un concept dépassé. L’architecture, l’archéologie, l’artisanat, l’image ou certaines formes de rituels issus du quotidien témoignent, grâce à  une polyphonie subtilement mise en scène par l’artiste, de la co-construction entre l’homme et son environnement.

Les œuvres d’Ilana Halperin ont été exposées dans plus de 15 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, l’Icelande, les Pays-Bas, la Slovénie, la Chine ou plus récemment la Turquie.
Plusieurs articles lui ont été consacrés récemment, notamment dans les revues en ligne Frieze Magasine et Artsy.net.

Lors de sa première résidence, Ilana Halperin étudie les formations géologiques uniques de l’UNESCO Géoparc de Haute Provence et part à la rencontre des femmes et des hommes qui pratiquent et assurent encore la transmission de savoir-faire et de métiers traditionnels de la région.
Avec l’expertise de scientifiques et d’habitants, l’artiste créé une série d’œuvres «cristallisant» cette relation entre nature, paysage et humain, à travers des sculptures et des récits.

Elle s’appuie notamment sur la singularité de sites remarquables, comme la source aquifère pétrifiante du Parc Saint-Benoît, si chère aux dignois, comme foyer potentiel de nouvelles fictions.

Ilana Halperin, Our Hands Enact the Geologic Process, part two (detail), 2020, installation view. Courtesy: the artist and Patricia Fleming Gallery, Glasgow; photograph: Keith Hunter
Ilana Halperin, Field Studies (from Kolchattan Bay to Hawk’s Neb), 2019, installation view. Courtesy: the artist and Patricia Fleming Gallery, Glasgow; photograph: Keith Hunter

Affiche pour l'exposition Flash Back, Une brève histoire du Cairn © Hugues Coudurier

2 juin - 31 octobre 2021

 

 

 

crédit photographique : école d'art idbl / Claude Rocher et Anaïs Tondeur

ÊTRES EXPOSÉS

16 SEPTEMBRE > 23 OCTOBRE 2021

Pour assister à la rencontre entre l’artiste et Emeline Eudes prévue à 17 heures, la réservation est obligatoire.

Merci de bien vouloir réserver votre place en écrivant un mail à l’adresse suivante : brigitte.grac@idbl.fr 

ou en appelant le : 04.92.31.34.59

Au vu de la situation sanitaire, la galerie du BILD ne pourra pas être ouverte tous les jours, des permanences seront assurées pour le contrôle des pass sanitaire et port du masque (obligatoire)…

L’exposition sera ouverte du mardi au jeudi de 14h à 18h et le vendredi de 14h à 17h.

Possibilité de suivre une visite commentée de l’exposition aux dates suivantes :

"Dans le cadre de la programmation célébrant l’anniversaire du Cairn, l’IDBL (école d’art intercommunale de Digne) co-invite la jeune artiste Anaïs Tondeur à présenter sa démarche au BILD (Bureau d’Implantation des Lignes de Digne). En contrepoint à l’exposition rétrospective Flash-back, une brève histoire du Cairn, cette invitation conjointe s’inscrit dans une dimension prospective chère aux deux structures.

Depuis de nombreuses années l’idbl et le Cairn entretiennent des relations privilégiées (invitation d’artistes dans le cadre de workshops auprès des étudiants de la classe préparatoire, visites d’expositions avec les étudiants et les auditeurs libres, rencontres et conférences avec les artistes invités, etc.) qui favorisent la transmission et l’échange autour des pratiques artistiques contemporaines : une entente précieuse que nous avons souhaité réaffirmer à travers cette exposition.

En effet, l’invitation faite à Anaïs Tondeur pointe des intérêts communs : étudier le rôle que la création artistique peut jouer dans la société contemporaine et la façon dont celle-ci peut et doit aujourd’hui nous obliger à nous intéresser à des sujets dont nous ne pouvons plus nous détourner ; explorer des démarches qui offrent des antidotes pour appréhender un monde de plus en plus abîmé, exposer des pratiques transversales et curieuses qui s’intéressent de près aux relations, aux milieux et aux conditions d’existences de tous les vivants ; tenter enfin de partager et de transmettre des propositions susceptibles d’engager des rencontres transformatrices favorisant des reconfigurations.

La démarche d’Anaïs Tondeur esquissée à travers l’exposition Êtres exposés fait donc singulièrement écho à ces préoccupations communes. Bruisse ici une série de voix et d’entités qui, si l’on veux bien leur prêter une oreille et un œil attentifs, font émerger une multitude de mondes, de temporalités et d’histoires : celle des occupants du bois de Lejuc près de Bure, résistant à la pollution de leur sol et aux forces mortifères colonisant les zones souterraines par l’enfouissement des déchets nucléaires (Vigiles) ; celle des particules de noir de carbone, espèces iLa démarche d’Anaïs Tondeur esquissée à travers l’exposition Êtres exposés fait donc singulièrement écho à ces préoccupations communes. Bruisse ici une série de voix et d’entités qui, si l’on veux bien leur prêter une oreille et un œil attentifs, font émerger une multitude de mondes, de temporalités et d’histoires : celle des occupants du bois de Lejuc près de Bure, résistant à la pollution de leur sol et aux forces mortifères colonisant les zones souterraines par l’enfouissement des déchets nucléaires (Vigiles) ; celle des particules de noir de carbone, espèces invisibles mais compagnes, qui peuplent désormais corps et air, brouillant ainsi la polarisation nature/culture (Noir de Carbone) ; celle des plantes irradiées de la zone d’exclusion de Tchernobyl, témoignant tout autant du désastre que des puissances de résurgences terrestres, et dont l’artiste collectionne chaque année depuis l’explosion un spécimen rayographié (Tchernobyl Herbarium) ; celle de la faille de San Andreas, ligne de rencontre entre les plaques du Pacifique et l’Amérique, habitée le temps d’une expédition dans les entrailles de la terre, à partir de laquelle l’artiste rapporte fragments réels et reconstitutions sonores (Dérives).

L’hétéroclisme apparent de ces « sujets » pourrait de prime abord susciter la surprise, mais le fil rouge de l’exposition et plus largement de la démarche d’Anaïs Tondeur ne tarde pas à se révéler : son art infiltre l’invisible et, proposition a priori risquée, se saisit pour ce faire du medium le plus littéralement en prise avec notre faculté de voir : la photographie. C’est au cœur de cette ambiguïté que se niche les images d’Anaïs Tondeur. Entre oscillation et équilibre, ses œuvres explorent, déjouent et reformulent les limites ténues qui s’exercent dans la distribution entre visible et invisible.

[...]

Si les « sujets » qu’explore Anaïs Tondeur (zadistes, plantes, roches, air, eau…) commencent aujourd’hui à entrer en politique, soulignons qu’ils ont longtemps été sous-exposés, voire invisibilisés. Paradoxe étrange car, à bien des égards, leur surexposition (aux forces militarisées, aux radiations, à l’ère de l’anthropocène et au nouveau régime climatique, etc.) demeure centrale.

En réhabilitant ces « êtres exposés », l’art d’Anaïs Tondeur oppose aux récits anthropocentrés une attention aux « flux éphémères et circonscrits qui n’affectent pas seulement l’homme mais l’ensemble hétérogène de nos relations ».  "

Extrait du commentaire de l'exposition "êtres exposés - Anaïs Tondeur" par Julie Michel

Anaïs Tondeur est une artiste française basée à Paris. Elle crée des récits et des enquêtes spéculatives à travers lesquels elle expérimente d’autres rapports au monde, différents modes de cohabitation avec les non-humains: plantes, roches, air, eau. Pour cela, elle développe un renouvellement de nos modes de perception, et explore, au-delà de la séparation de la nature et de la culture, des moyens de bouleverser le grand récit de l’Anthropocène. En collaboration avec des géologues, océanographes, physiciens, philosophes et anthropologues, ses protocoles de recherche l’ont menée dans des expéditions sur les traces de particules de carbone noir, dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, à travers l’océan Atlantique ou le long des frontières qui séparent les grandes plaques tectoniques. Elle a présenté son travail dans des institutions internationales telles que le Centre Pompidou, Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur (France), Spencer Museum of Modern Art (USA) ou Nam June Paik Art Center (Séoul).

La semaine du 18 juillet 2021, le Cairn accueillait (enfin!) l’artiste & biologiste américain Brandon Ballengée pour une première approche en contexte dignois : exploration de sites, rencontres avec des entomologues de la région et observation nocturne où nous avons eu la joie d’appréhender une belle diversité de papillons de nuit...
Merci à l’association Proserpine Paca pour l’organisation de la soirée d’observation au sein du parc Saint-Benoît !

Suivez l’actualité du Cairn pour ne rien manquer des projets à venir à Digne !

À bientôt donc…

Pour en savoir plus sur la démarche de l'artiste c'est ici :

LE 24 ET 25 SEPTEMBRE 2021

Le 25 et 26 septembre aura lieux la fête de la randonnée avec comme thématique la Routo et le pastoralisme !

Le 25 septembre avec le Cairn...

Quoi de mieux que de vous emmener sur les traces de Marcel ?
Le Sentier Marcel est une œuvre de Till Roeskens. à parcourir, elle consiste en l’installation d’une suite de fragments du récit de Marcel ( ancien berger de de la haute Bléone) le long d’un itinéraire que celui-ci emprunta toute sa vie, permettant ainsi de suivre en même temps un chemin de vie et un sentier de montagne.

Vous pouvez retrouver des bribes du travail de Till Roeskens dans la chronologie visuelle que propose l’exposition 'Flash-Back' !


Pour consulter la brochure de l'évènement c'est ici : https://fr.calameo.com/read/000943070b06b34ee66b4

Inscriptions et renseignements auprès de l'office de Tourisme Provence Alpes Digne-les-Bains

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