Knud Viktor

Knud Viktor

Allô la Terre, parvis du musée Gassendi, Digne-les-Bains

 

knud viktor

 

D’origine danoise, Knud Viktor a vécu en Provence, dans le Luberon, où il a puisé toute son inspiration pendant 50 ans jusqu’à sa mort en août 2013. Précurseur de l’art sonore, Knud Viktor a été révélé par la radio dans les années 1970. Faisant du paysage sonore un espace d’expérimentation, il y a prélevé, à l’aide de micros, les sons les plus insoupçonnables : l’érosion, les palabres des fourmis, les mélodies du ver à bois…  Il prélève le « Chant de la Terre » afin de « conserver ce qu’on n’écoutera peut-être plus jamais ». Ainsi, c’est en peintre plus qu’en entomologiste ou géologue qu’il explore le monde ou plutôt les mondes miniatures. Avec une patience et une persévérance hors norme il enregistre l’imperceptible et fixe l’éphémère, au point de devenir lui-même constitutif de ce milieu, un élément organique, émerveillé par cet opéra naturel.

Le travail de Knud Viktor fait écho au territoire dignois : au monumental de la Réserve géologique répond un microcosme tout aussi spectaculaire, c’est ainsi que le fonds d’atelier de l’artiste a été confié en dépôt au musée Gassendi.

En 2009, Knud Viktor installe l’œuvre sonore Allô la Terre dans l’espace public de la ville de Digne-les-Bains.

Pour la 14ème Semaine du son en février 2017, deux jeunes artistes du collectif NightOwl proposeront des écoutes et créations à partir d’archives de Knud Viktor.