Marie-Ange Guilleminot est artiste. Et sans doute un peu aussi une prestidigitatrice. Rien dans son travail n’est ce qu’il paraît. Un chapeau se transforme en maison, un coquillage en refuge, un livre en paravent. Ou l’inverse. En détournant des objets symboliques, Guilleminot brouille les repères les plus élémentaires de notre quotidien. L’art épouse le design, la mode, l’architecture ou l’artisanat dans une dynamique décloisonnée aux emprunts culturels libérés des frontières temporelles et géographiques. Les pionniers européens du Nouveau Continent côtoient l’art japonais et le design moderne italien ; David-Neel est évoquée à travers un livre qui reprend la structure d’une œuvre commencée en 1997 lors d’une Biennale à Venise ; son prototype textile d’Oursin-tente s’inscrit autant dans une histoire géologique des paysages bas-alpins.  Si les artistes auxquels elle se réfère volontiers : Lygia Clark, Gio Ponti ou Constantin Brancusi… et les Shakers ne se révèlent à Digne qu’en pensée, l’artiste est prête à dialoguer avec les paysages de l’âme de ses prédécesseurs qui se sont ici illustrés : herman de vries, Andy Goldsworthy ou Richard Nonas. Ne nous méprenons pas. S’il nous touche, le travail de Guilleminot est fait pour être touché. La question de l’usage est indissociable de celle du rituel ; la question de la valeur que nous portons aux choses, indissociable de la valeur que nous portons à nos vies. Comme une invitation de l’artiste, ses oeuvres interpellent ou proposent. Libre aux visiteurs d’être acteurs d’une vie simple sur mesure hors norme. Elles suggèrent de façon la plus concrète qui soit que l’art et les artistes peuvent opérer pour le meilleur et jusqu’au plus près de nous.

Résidence artistique de recherche 2023 (fin des dépôts de dossier : 13 juin 2022)

Chers amis du Cairn,

Nous avons le plaisir de lancer notre appel à candidature pour notre résidence artistique de recherche en 2023. Cette résidence souple est accompagnée d’une bourse de 5.000€. Sur dossier et non sur invitation, elle accompagne les artistes professionnels dans leurs parcours sans obligation d’exposition. Une restitution prenant une forme libre décidée par l’artiste est prévue en fin de résidence. L’artiste bénéficie d’un soutien du pôle artistique et muséal Ambulo, de la ville de Digne-les-bains. Il/elle dispose d'un hébergement exceptionnel  au cœur du Parc Saint Benoît, à Digne-les-bains. La résidence se situe également au centre de l'UNESCO-Géoparc de Haute-Provence. Elle est possible grâce au soutien de la DRAC PACA - Provence- Alpes-Côte d'Azur. Pour en savoir plus, cliquer ici.

Dans l'attente de lire vos très nombreux projets,

L'équipe du Cairn et du pôle artistique et muséal AMBULO, de la ville de Digne-les-Bains.

 Laetitia JEURISSEN & Fabrizio TERRANOVA 

 


 

Artistes lauréats de l’appel à candidature diffusé en 2020, Fabrizio Terranova et Laëtitia Jeurissen poursuivront leur résidence de recherche en 2021, et proposeront une restitution publique autour d’un projet qu’ils ont engagé à Digne-les-Bains, un film basé sur une trilogie de science fiction de l’écrivaine féministe afro-américaine, Octavia Butler.

Le point de départ de cette collaboration est une passion commune pour la pertinence des Paraboles de Butler. Le désir de transformer un livre de science-fiction en film-enquête, pour lequel le territoire et contexte de Digne-les-Bains s’ouvrira comme une possible scénographie, lieu de mutation pour le futur imaginé par Octavia Butler.
Cette adaptation libre du troisième volet mystérieux de la trilogie « La parabole du Trickster » prendra la forme d’un documentaire en trois chapitres, il se réalisera sur trois territoires-frontières du globe : Digne-les-Bains, la frontière entre le Mexique et les États-Unis et la Turquie.

Plus d'informations >>> ICI

 

 

 

 

 

 

linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram