Nicolas Rubinstein – Quand j’aurais du vent dans mon crâne

Nicolas Rubinstein

Quand j’aurais du vent dans mon crâne

4 juillet – 27 septembre 2015

 

Dans le cadre de la nouvelle exposition au CAIRN centre d’art, Quand j’aurai du vent dans mon crâne, les médiatrices du centre d’art vous proposent un programme de rendez-vous gratuit tous publics pour vous faire découvrir le travail de Nicolas Rubinstein.
Des visites commentées auront lieu du lundi au samedi à 15h15 à partir du 15 juillet jusqu’au 1er août, puis les mardis et les samedis jusqu’au 16 août.
Venez partager des moments ludiques et créatifs autour d’ateliers artistiques pour entrer dans la démarche de Nicolas Rubinstein, les vendredis de 10h à 12h au centre d’art du CAIRN (Montée du Parc Saint-Benoît, 04000 Digne). Les vendredis 17 et 24 juillet : les ateliers seront autour de la sculpture et les vendredis 31 et 07 août, ils seront autour du dessin (place limitée à 15 personnes/les enfants doivent être accompagnés d’un adulte).
Vous pouvez retrouver dès à présent le dépliant du parcours « Tomber sur un os dans le squelette de la montagne » à l’entrée du CAIRN, du Musée Gassendi, de l’office de tourisme, ou à télécharger gratuitement sur le site www.musee-gassendi.org.
Pour toutes informations retrouvez-nous sur musee-gassendi.org/le-cairn ou contactez-nous au 04.92.31.45.29 et musee@musee-gassendi.org.

Nicolas Rubinstein investit le nouvel espace du CAIRN centre d’art pour une exposition dévoilant ses projets en cours.

Prenant comme point de départ le « globe vertébré », l’artiste explore deux pistes qui, liées par la cartographie, se réfèrent l’une à la structure interne du globe et l’autre au cerveau en tant que planète. Mis en scène dans l’espace du CAIRN centre d’art, cet ensemble cohérent donne à voir deux histoires qui s’entrelacent.

À travers sa production artistique, « Nicko » Rubinstein s’approprie des symboles connus de tous et les transforme en images singulièrement fortes dans le but de créer des réactions et du débat. Les ossements tiennent d’ailleurs dans sa pratique une place primordiale. Mais, pour l’artiste, les os sont exempts de toute morbidité et incarnent la possibilité de percer un mystère. L’os est le réceptacle de la vie, il est la trace, celle qui porte la mémoire du monde.

« Un des aspects fondamentaux de mon travail est l’envie de révéler la structure cachée, l’ossature intérieure, l’anatomie des êtres et du monde, avec l’intuition, je dirais même la conviction, qu’il y a là un secret caché… » (Nicolas Rubinstein)

Artiste chaman, Rubinstein pense que le processus créatif peut être un intercesseur entre le monde des anciens, le monde des morts, le monde de la mémoire et le monde des vivants.

Il cherche ainsi à appréhender l’inconnu à partir d’un univers connu, en poussant toujours un peu plus les limites de cette expédition intérieure.
Nicolas Rubinstein est né le 21 avril 1964 à Paris. Il vit et travaille à Marseille.

 

« Le titre du livre* est tiré d’un poème de Boris Vian, mis en musique par Serge Gainsbourg en 1964 et interprété par Serge Reggiani. Cette interprétation, entendue un soir sur les ondes de France Inter alors que j’étais élève en classes préparatoires aux grandes écoles, m’a fortement marqué. Les mots m’attirèrent immédiatement. Ils décrivaient une image familière, me renvoyaient à un paysage intérieur longtemps parcouru. Et j’y sentis quelque chose de joyeux et de souriant qui me parlait directement. À une époque où internet n’existait pas plus que les podcasts, je ne pus retrouver cette chanson. Elle resta longtemps à l’état de souvenir heureux. L’année suivante, je me mis à dévorer toute l’œuvre de Boris Vian. Il devint presque mon modèle. N’était-il pas ingénieur, lui aussi, et écrivain, poète, musicien, artiste. Aujourd’hui, en relisant ce texte du poète, je suis surpris d’y retrouver de nombreux éléments de ma sculpture : les os, les rats, le cerveau, l’obsession du temps… Et rétrospectivement, je me demande si ce n’est pas l’émotion adolescente, ressentie à l’audition de ce morceau, qui a conditionné tout mon travail… »

* Nicolas Rubinstein à propos de sa dernière publication, du titre Quand j’aurai du vent dans mon crâne (2014, éditions Lienart), retraçant 25 ans de travail.